26 novembre 2006
Déjà un mois de retour à Dakar, et plus que 3 semaines avant de repartir pour Montréal pour un autre court séjour. Le temps passe vite. Mine de rien, au 15 janvier cela fera officiellement 9 mois que je vis à Dakar...la moitié de mon mandat en fait.
Ici, la température est en chute libre! Aujourd'hui, sur la plage c'était très confortable, avec une bonne brise et un soleil qui continue de frapper fort...en fait, si la température semble plus fraîche c'est d'abord et avant tout parce que c'est de plus en plus sec. L'eau de la mer est toujours baignable, probablement dans les 75 degrés fahrenheit ou quelque chose comme ça.
Haaa la plage au Sénégal, c'est tellement différent de celle des caraïbes.
Pour un, ça ne coûte pas 10$ pour s'installer...plutôt, pour un 2$ (et c'est généreux), on obtient un parasol en feuilles de palmier et un tapis. Comme les Sénégalais vont généralement à la plage assez tard (vers 16h-17h), durant l'avant-midi la plages est presque désertique, hormis quelques jeunes qui jouent au football (version européenne, on s'entend) sur le bord de l'eau. Eux ne se baignent pas, il fait trop froid et de toute façon, du moment où il y a des vagues il n'y a personne dans l'eau. Puis, quelques personnes font leur entrer. À droite, 2 jeunes traînent leur 4 ou 5 moutons sur la plage, chacun relié à leur mouton par une corde attachée à une patte d'en avant. La pauvre bête doit plus ou moins sautiller sur ses trois dernières pattes pour ne pas se casser la gueule. Les 2 ou 3 autres moutons, qui ne sont pas vraiment plus chanceux, ont les deux pattes de gauche attachées ensemble avec un bout de corde de 70 cm à vue de nez, ce qui permet au monton de marcher avec difficulté et surtout l'empêche de courir.
Quelques minutes plus tard, les jeune s'arrêtent à côté de quelques pneus qui font office de démarcation des diverses plages publiques, et partent avec un mouton dans la mer pour le laver. Heureusement, la pente dans l'eau est très très peu prononcée car perdre le mouton dans cette eau, ce serait le donner en sacrifice à Neptune car les vagues sont assez fortes. Le bruit de la mer est d'ailleurs non pas un bruit de vague habituel, mais plutôt un son incessant, comme si un rouleau compresseur était caché dans ses entrailles. Pendant ce temps, une charrette roule sur la plage transportant je ne sais quel morceau de ferraille ou quelques morceaux de bois. Les vendeurs de disques et les vendeuses de colliers fabriqués avec des noix ou des coquillages apparaissent soudain et fondent comme des aigles sur les rares pauvres touristes qui, peu habitués, se laissent prendre au jeu de la négociation et de la vente sous pression. À quelques mètres, quelqu'un fait jouer son grand windsurf afin de tester le vent. Il ira pratiquer son sport pendant que je ferai mon body surfing dans les vagues en tentant d'éviter quelques méduses itinérantes.
Bref, c'est dur la vie d'expat, mais il y a toujours quelques plaisirs dont on se lasse peu.
Anecdote afghane
Il y a 15 ans
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