27 septembre 2006
J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyés, parce que de mon bord, ma semaine à Rome a été trépidante! J'ai pu faire le tour du Vatican, les ruines romaines, des musées en masse...L'Italie est vraiment magnifique, sans parler des pâtes et des pizzas.
Toutefois, depuis un certain temps je suis assailli par le malheur le plus abjecte. Constatez par vous même:
1. En Italie, j'ai réussi à péter mes lunettes - la branche de gauche (qui voulait sans doute se montrer protestataire) a décider de faire sécession sans même de référendum. Applicant des mesures de guerre, j'ai pu la recoller avec de la colle à avion, mais bon ça reste temporaire. Cette semaine, elle a gagné sa guerre d'indépendance.
2. Voyant cela, à mon retour d'Italie une de mes valises s'est fait la malle et a décider de rester à Milan ou de visiter Casablanca, ma ville de transfert. Depuis, aucune nouvelle de la cie aérienne, qui ne sait même pas où elle se trouve. Je crains qu'elle ne me trompe avec un autre voyageur. La valise contenait notamment un CD de photos de Milan/Florence, 2 bouteilles de vin italien et mes souliers de ville.
3. Comme je n'avais plus de souliers, j'ai dû mettre boubou et babouches lundi pour aller au Novotel accueillir ma collègue. Évidemment, comme l'adhésion des babouches aux pieds ne tient qu'aux orteils, je me suis fait des ampoules sur le dessus des 2 petits orteils, dont une qui a éclatée dans une gerbe qui aurait probablement gagné les Internationaux de feu d'artifice de Montréal.
4. Afin d'éviter de porter le boubou trop souvent ou de m'habiller "Habit & babouches", j'ai décidé de m'acheter une paire de souliers neufs, dont la semelle est aussi lisse que mon crâne alors je dois me concentrer pour ne pas glisser à chaque pas.
5. Internet ne fonctionnant pas au bureau depuis deux semaines, toutes mes communications avec l'équipe de Montréal ont donc lieu à mon retour à l'appart, généralement en soirée vu le décalage de 4h.
6. Ma collègue ayant eu un malaise mardi, j'ai dû l'amener à la clinique.
L'infirmière nous a mis dans un ascenseur pour monter un malheureux étage, et c'est alors qu'une panne d'électricité s'est produite. Nous avons été pris à 4 dans un ascenseur, alors qu'il faisait 30 degrés au départ, avec une personne en crise d'asthme. Ils ont fini par monter manuellement l'ascenseur pour qu'on puisse sortir.
7. Le médecin ayant décidé de garder ladite collègue en observation, et puisque sa clinique était pleine, nous avons dû prendre le taxi pour nous déplacer. Chemin faisant, le taxi a tourné à gauche là où la loi ne le permettait pas (tel que le stipulait d'ailleur un joli panneau) et il s'est fait prendre. On a donc eu une contravention alors que ma collègue avait tjrs du mal à respirer. Vive l'empathie des forces de l'ordre!
8. Évidemment, la clinique a demandé un dépôt de 500 000 francs (un peu plus de 1000$ CAN) et comme elle n'accepte pas les cartes de crédit, j'ai dû couvrir le montant en retirant le maximum hier et aujourd'hui.
9. Afin de bien installer ma collègue dans sa chambre, je suis retourné à sa chambre d'hôtel afin de récupérer quelques affaires. Évidemment, dans ce qu'on peut appeler la ville aux mille taxis, j'ai fini par voir un de ceux-ci alors que j'était presque à destination. Je vous rappelle que je portais mes souliers cheap et qu'il faisait très chaud, alors je suis arrivé à l'hôtel complètement trempé, avec une ampoule sous le pied droit de la grosseur d'un oeuf (enfin, dans sa tranche) et le petit orteil droit en sang.
10. Chemin faisant, j'ai réussi à éviter de justesse le cadavre couvert de mouches d'un rat dont la tête avait été allègrement écrapoutie par un véhicule à moteur. Le rat était de la grosseur d'un chat.
11. Ce matin, j'ai été chez Sentoo (mon fournisseur internet) afin de payer mon compte. Comme c'était la date limite je m'attendais à ce que ce soit plein. Il y avait 3 personne devant moi. Après 30 min, c'était mon tour.
Évidemment, lorsque la dame a voulu imprimer mon reçu l'imprimante a jammée.
Je suis parti un autre 30 min plus tard, sans le reçu car ils n'ont jamais réussi à déloger tout le papier de la machine (une Lexmark, pour ceux qui veulent s'en acheter une et veulent éviter les navets).
12. Finalement, je vous ai dit qu'il fait très chaud et même au bureau si le courant coupe (ce qui arrive en moyenne 2h par jour). Évidemment c'est le Ramadan, alors on évite de boire devant les musulmans qui ne peuvent pas le faire. Je vous dit, ils sont très forts parce que je trouve ça pénible de ne pas boire durant 4h, alors j'imagine le faire du lever au coucher du soleil...
Enfin, j'imagine que cette série maléfique va se terminer avant mon retour à Montréal. Si je me fais frappé par un taxi ou attaquer par une armée ennemie de coquerelles, vous saurez que c'est le destin!
Anecdote afghane
Il y a 15 ans
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