30 avril 2006
Et oui, je suis maintenant un expatrié, sans espoir de retour avant longtemps. Je suis parti samedi le 15 avril 2006, à destination de Dakar, pour une durée de 18 mois, extensible à 24 sur consentement des deux partis…Bref, c’est un peu une étape de ma vie qui se termine et une nouvelle qui débute (oui, je sais, ça fait trop mélodramatique mais il fallait que j’en mette un peu, quand même). Désolé pour le retard, mais j’ai eu des problèmes avec les courriels, ce qui m’a forcé à refaire ma liste dans Hotmail…enfin, j'espère que je n'ai oublié personne!
Les semaines précédant mon retour à Dakar ont passé très vite : entre les formalités administratives et le déménagement (puisque j’ai décidé de louer mon condo), j’ai tout de même pu voir quelques-uns d’entre vous…désolé pour ceux que j’ai dû décevoir, mais tout s’est passé très vite puisque seulement
5 semaines ont séparé le retour de dernier voyage du départ de celui-ci, et elles ont été grandement occupées. Enfin, je débute ici mon journal/roman fleuve pour votre plus grand plaisir et/ou votre plus grand désarroi. J’ai cependant décidé de tenter de restreindre mes épanchements lyriques, question de vous permettre de me lire sans abandonner au premier coup d’œil jeté sur mon courriel trop long.
Semaine 1 (puisque c’est bien de cette semaine-là qu’il s’agit).
La première semaine d’expatriation au Sénégal s’est déroulée un peu sur un nuage. Étant toujours à l’hôtel, en compagnie de 2 collègues, j’ai un peu de difficulté à réaliser que je serai ici pour les 72 à 98 prochaines semaines de ma vie (qui seront inévitablement interrompues par mes vacances, éventuellement). Elle s’est aussi déroulée extrêmement vite, puisque le travail sur le terrain est intense depuis notre retour (mis à part lundi, qui fut décrété férié par mon directeur de projet et qui fut passée sur le bord de la piscine). Les journées sont longues…bref, j’ai décidé seulement vendredi de prendre une demi-journée off pour pouvoir tenter de régler certaines questions : la recherche d’un logement, l’achat d’un téléphone, l’ouverture d’un compte de banque…
Le logement : après avoir épluché tout ce que l’Internet sénégalais avait de bon à me proposer (peu de choses en vérité, car le nombre d’appartement meublés sur le plateau est restreint), j’ai décidé de regarder également ce qui était disponible à l’extérieur. Coup de bol : le serveur de l’Impérial (là où les expatriés aiment aller se descendre une bière pour la raison que l’on connaît) a justement un frère/cousin/ami (c’est pas mal similaire) qui a une villa aux Almadies à louer, les Almadies étant une banlieue situées sur le bord de la mer, à proximité de l’aéroport…banlieue apparemment assez cossue. Soit, je prends donc un rendez-vous pour vendredi à 13h.
Le vendredi, je quitte donc le centre-ville pour les Almadies, à l’heure de la prière (13h). Le trafic du centre est intense, mais on me dit que ce n’est rien comparé aux heures de pointe. Nous sortons du centre, passons devant la cathédrale de Dakar (relativement récente), le musée des tirailleurs sénégalais, la porte du millénaire, les marchands de meubles à l’air libre, le parc national des îles de la Madeleine, l’Université, une série d’ambassades ou de résidences d’ambassadeurs, les Mamelles dakaroises (qui sont en fait deux collines côte à côte et assez coniques)...bref, en période hors pointe, ça prend 45 minutes pour se rendre. La villa en elle-même est bien : 2 chambres, cuisine, salle à manger, salle d’eau et toilette (vu qu’ici c’est presque tjrs séparé), cuisine de base (mais bon, dans ce quartier on est supposé avoir un(e) domestique pour faire le ménage, le lavage, la bouffe, etc), une cabane pour le gardien, etc…et le prix est dans le budget. Nice. Malheureusement, mes discussions avec le propriétaire et d’autres personnes ont démontré que pour éviter le trafic, je devrais partir vers 6h le matin pour arriver à 7h au bureau, et repartir le soir après tout le monde en espérant arriver pour 20h. Inacceptable. Ça aurait été pratique pour la visite, vu que la mer est à plus ou moins 50 mètres, mais bon. Vous vous paierez un taxi pour vous rendre à la plage si vous venez me voir…
La banque : Revenu à Dakar, je décide de procéder à l’ouverture d’un compte bancaire, ce qui (en mon esprit) serait un préalable au logement. Rendu à la banque, je poirote 45 minutes à attendre qu’ils rouvrent (à 15h) le service.
Ça prend 5 min pour me faire dire que je n’ai pas les papiers nécessaires, soit 3 photos d’identité, une copie de mon passeport et une preuve d’adresse à Dakar, le Novotel n’étant pas considéré comme valable. Diantre. J’aurais dû m’y attendre, c’est un système français : faut une adresse pour ouvrir le compte de banque, et il va falloir faire un dépôt d’une valeur considérable pour prendre l’appartement…la maison des fous se répète à l’échelle nationale !
Samedi, petite journée tranquille de golf avec ma collègue Brigitte, qui est une golfeuse chevronnée (au contraire de moi-même, qui à ce jour n’avait fait que 2 parcours de 18 trous et qui est incapable de frapper sa balle 2 fois sur 3). Le décor du parcours est magnifique, puisqu’il est sis sur le bord de la mer aux Almadies (à 5 min de la villa de la veille). J’ai fait le score respectable de 111, dont 61 au premier 9…nette amélioration au 2e, donc, et j’ai même failli battre ma collègue qui a fait le même score que moi au 2e 9, soit 50. De mauvaise foi, elle a tout de même relevé le fait que j’ai joué tout le long avec le même bâton (fer 7), vu que je suis incapable de frapper quoi que ce soit avec un bois, que je partais du départ des dames, et que c’était sa première partie de l’année. Jalouse, va. Enfin, si je continue sur ma lancée Tiger Woods n’a qu’à bien se tenir !
Cette semaine, j’ai eu le bonheur de visiter et de choisir un appart.
J’aménage le 15 mai. C’est un 4 et demi, très beau, dans le centre-ville. Je vais donc avoir une chambre pour recevoir de la visite. N’est-ce pas merveilleux ? Sinon, la semaine a été tranquille considérant qu’on a travaillé 10h par jour et qu’on a passé la fin de semaine effoirés sur le bord de la piscine…
Et oui, je suis maintenant un expatrié, sans espoir de retour avant longtemps. Je suis parti samedi le 15 avril 2006, à destination de Dakar, pour une durée de 18 mois, extensible à 24 sur consentement des deux partis…Bref, c’est un peu une étape de ma vie qui se termine et une nouvelle qui débute (oui, je sais, ça fait trop mélodramatique mais il fallait que j’en mette un peu, quand même). Désolé pour le retard, mais j’ai eu des problèmes avec les courriels, ce qui m’a forcé à refaire ma liste dans Hotmail…enfin, j'espère que je n'ai oublié personne!
Les semaines précédant mon retour à Dakar ont passé très vite : entre les formalités administratives et le déménagement (puisque j’ai décidé de louer mon condo), j’ai tout de même pu voir quelques-uns d’entre vous…désolé pour ceux que j’ai dû décevoir, mais tout s’est passé très vite puisque seulement
5 semaines ont séparé le retour de dernier voyage du départ de celui-ci, et elles ont été grandement occupées. Enfin, je débute ici mon journal/roman fleuve pour votre plus grand plaisir et/ou votre plus grand désarroi. J’ai cependant décidé de tenter de restreindre mes épanchements lyriques, question de vous permettre de me lire sans abandonner au premier coup d’œil jeté sur mon courriel trop long.
Semaine 1 (puisque c’est bien de cette semaine-là qu’il s’agit).
La première semaine d’expatriation au Sénégal s’est déroulée un peu sur un nuage. Étant toujours à l’hôtel, en compagnie de 2 collègues, j’ai un peu de difficulté à réaliser que je serai ici pour les 72 à 98 prochaines semaines de ma vie (qui seront inévitablement interrompues par mes vacances, éventuellement). Elle s’est aussi déroulée extrêmement vite, puisque le travail sur le terrain est intense depuis notre retour (mis à part lundi, qui fut décrété férié par mon directeur de projet et qui fut passée sur le bord de la piscine). Les journées sont longues…bref, j’ai décidé seulement vendredi de prendre une demi-journée off pour pouvoir tenter de régler certaines questions : la recherche d’un logement, l’achat d’un téléphone, l’ouverture d’un compte de banque…
Le logement : après avoir épluché tout ce que l’Internet sénégalais avait de bon à me proposer (peu de choses en vérité, car le nombre d’appartement meublés sur le plateau est restreint), j’ai décidé de regarder également ce qui était disponible à l’extérieur. Coup de bol : le serveur de l’Impérial (là où les expatriés aiment aller se descendre une bière pour la raison que l’on connaît) a justement un frère/cousin/ami (c’est pas mal similaire) qui a une villa aux Almadies à louer, les Almadies étant une banlieue situées sur le bord de la mer, à proximité de l’aéroport…banlieue apparemment assez cossue. Soit, je prends donc un rendez-vous pour vendredi à 13h.
Le vendredi, je quitte donc le centre-ville pour les Almadies, à l’heure de la prière (13h). Le trafic du centre est intense, mais on me dit que ce n’est rien comparé aux heures de pointe. Nous sortons du centre, passons devant la cathédrale de Dakar (relativement récente), le musée des tirailleurs sénégalais, la porte du millénaire, les marchands de meubles à l’air libre, le parc national des îles de la Madeleine, l’Université, une série d’ambassades ou de résidences d’ambassadeurs, les Mamelles dakaroises (qui sont en fait deux collines côte à côte et assez coniques)...bref, en période hors pointe, ça prend 45 minutes pour se rendre. La villa en elle-même est bien : 2 chambres, cuisine, salle à manger, salle d’eau et toilette (vu qu’ici c’est presque tjrs séparé), cuisine de base (mais bon, dans ce quartier on est supposé avoir un(e) domestique pour faire le ménage, le lavage, la bouffe, etc), une cabane pour le gardien, etc…et le prix est dans le budget. Nice. Malheureusement, mes discussions avec le propriétaire et d’autres personnes ont démontré que pour éviter le trafic, je devrais partir vers 6h le matin pour arriver à 7h au bureau, et repartir le soir après tout le monde en espérant arriver pour 20h. Inacceptable. Ça aurait été pratique pour la visite, vu que la mer est à plus ou moins 50 mètres, mais bon. Vous vous paierez un taxi pour vous rendre à la plage si vous venez me voir…
La banque : Revenu à Dakar, je décide de procéder à l’ouverture d’un compte bancaire, ce qui (en mon esprit) serait un préalable au logement. Rendu à la banque, je poirote 45 minutes à attendre qu’ils rouvrent (à 15h) le service.
Ça prend 5 min pour me faire dire que je n’ai pas les papiers nécessaires, soit 3 photos d’identité, une copie de mon passeport et une preuve d’adresse à Dakar, le Novotel n’étant pas considéré comme valable. Diantre. J’aurais dû m’y attendre, c’est un système français : faut une adresse pour ouvrir le compte de banque, et il va falloir faire un dépôt d’une valeur considérable pour prendre l’appartement…la maison des fous se répète à l’échelle nationale !
Samedi, petite journée tranquille de golf avec ma collègue Brigitte, qui est une golfeuse chevronnée (au contraire de moi-même, qui à ce jour n’avait fait que 2 parcours de 18 trous et qui est incapable de frapper sa balle 2 fois sur 3). Le décor du parcours est magnifique, puisqu’il est sis sur le bord de la mer aux Almadies (à 5 min de la villa de la veille). J’ai fait le score respectable de 111, dont 61 au premier 9…nette amélioration au 2e, donc, et j’ai même failli battre ma collègue qui a fait le même score que moi au 2e 9, soit 50. De mauvaise foi, elle a tout de même relevé le fait que j’ai joué tout le long avec le même bâton (fer 7), vu que je suis incapable de frapper quoi que ce soit avec un bois, que je partais du départ des dames, et que c’était sa première partie de l’année. Jalouse, va. Enfin, si je continue sur ma lancée Tiger Woods n’a qu’à bien se tenir !
Cette semaine, j’ai eu le bonheur de visiter et de choisir un appart.
J’aménage le 15 mai. C’est un 4 et demi, très beau, dans le centre-ville. Je vais donc avoir une chambre pour recevoir de la visite. N’est-ce pas merveilleux ? Sinon, la semaine a été tranquille considérant qu’on a travaillé 10h par jour et qu’on a passé la fin de semaine effoirés sur le bord de la piscine…
La seconde photo montre le "Monument de la renaissance africaine"...pas sûr que cette renaissance se porte très bien!
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