dimanche 10 décembre 2006

Demain matin, Dakar m'attend Vol III

7 mai 2006

Déjà la 3e semaine de mon expatriation est terminée. Il ne m’en reste en théorie que 71. C’est fou comme le temps passe vite ! Il faut dire que le rythme au travail est assez dément, et je n’ai pas assez de temps entre les réunions pour avancer mon propre travail, ce qui me force à faire trop d’overtime. Enfin, ça va se calmer dans quelques semaines.
Bref, mis à part ma journée fériée travaillée, les réunions qui commencent en fin d’après-midi et qui n’en finissent plus, la négociation sans fin entre ce qui est prévu au projet et ce que le client veut que le système fasse et l’avancement des travaux, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour avoir de bonnes anecdotes. Heureusement, il y a la fin de semaine pour ça !
Vendredi, c’était le premier vendredi du mois et, comme tout le monde sait, le premier vendredi du mois est le jour où les canadiens (lire les
québécois) de Dakar se retrouvent ensemble au Terrou-bi, un casino/restaurant/lieu de conférence situé sur le bord de la mer. Un site vraiment superbe. Je m’attendais à voir peut-être une trentaine de personnes vu que Dakar est quand même une plaque tournante pour l’Afrique de l’ouest.
Finalement, on était peut-être 20 au max et la majorité travaillent à l’ambassade. Je croyais bien rencontrer deux Trifluviennes venues faire un stage en psycho à l’hôpital de Dakar, mais non, aucune des deux ne s’est pointée. Enfin, ce fut une bonne occasion pour rencontrer quelques personnes ayant habité Dakar longtemps mais qui repartiront bientôt pour d’autre destinations soleil comme l’Iran. Après la soirée, nous avons décidé d’aller manger au Zaika, un restaurant indien qui était proche du Terrou-bi :
excellent. Comme partout semble-t-il, les restaurants indiens sont une valeur sure.
Samedi, nous avons décidé de retourner jouer au golf, mais ma collègue tenait mordicus à aller sur un nouveau terrain (Dakar en a 2). Elle me demande donc d’utiliser mes précieux crédits de téléphone pour réserver un départ et me donne un numéro. Le numéro ne marche pas. Je fais une fouille complète sur Internet et trouve 2 autres numéros, mais aucun ne marche. Je fouille dans les pages jaunes, rien. Il n’est pas là. Hmmm, J’étais tombé sur un site qui disait que le terrain fermait en 2000…ça commence à être douteux. Je trouve un site qui est l’équivalent de Canada 411 pour l’Afrique, ce qui me sort les mêmes numéros essayés sauf un. J’essaie : je tombe sur l’autre terrain de golf. Y en aura pas de faciles ! Ils finissent par me donner le numéro du Golf de Cambérène.
J’appelle au golf, et j’apprends qu’il se situe à 1h de route et qu’il y a un tournoi à 14h (il est déjà 11h30), mais qu’on peut réserver un départ. Je raccroche et je dis à ma collègue de laisser faire. Non, elle veut absolument essayer l’autre terrain. Elle rappelle et prend un départ à 13h (il est maintenant 12h). On descend en catastrophe et allons à la réception pour changer de l’argent. Malchance, les taouins du Novotel n’ont plus de liquidités en CFA. Tant pis, on devrait être corrects. On va donc aux taxis pour demander combien ça coûte pour aller à ce golf. 8000, qu’ils disent (environ 16$US). Non, c’est ben trop cher…après discussion, on baisse à 5000. On part.
L’autoroute est complètement bouchée à cause des courses du 6h de Dakar (qui se font sur une voie d’évitement), et ça prend effectivement 1h. Le conducteur nous amène sur un site complètement démoli, où il n’y a pas de gazon, seulement la cabane. Un chantier de construction. Il nous dit : « C’est ici le golf » et s’arrête. C’est-tu une joke ? On lui dit que ça n’a pas de sens, qu’il n’y a pas de golf ici et qu’il nous prend pour des cons.
Il tient au fait que c’est le terrain de Cambérène et commence à frustrer.
On va voir un travailleur, qui nous explique que le terrain a été déménagé au Technopôle et explique au chauffeur comment se rendre. Le chauffeur engueule le gars parce que c’est ici le golf – j’ai l’impression qu’il croit qu’en le disant, le terrain va se reconstituer. On part…on est pas sorti du chantier qu’il nous dit que c’est loin et qu’il veut 5000 de plus pour se rendre, en plus des 8000 du début. Renégociation : il a pas rapport, le deal est 5000, c’est pas notre problème s’il s’est perdu et il n’aura pas une cenne de plus. Il tient à son 10000 au total. Tant pis, on sort, on récupère le sac et on lui donne son 5000. Il se pousse. Ma collègue et moi sommes donc perdus dans un chantier de construction dans un quartier de Dakar que nous ne connaissons pas, à la recherche d’un terrain de golf fantôme.
On prend un autre taxi, et on demande pour le golf. Pas de trouble, 2500.
Haaaaa c’est supposé être proche. Non non non c’est loin. Correct. En fait le chauffeur savait pas plus que nous où c’était. Après avoir demandé à 3 personnes, on finit par l’avoir en visuel…mais faut trouver l’entrée. Le chauffeur voit un escalier qui descend vers le terrain, s’arrête. C’est ici, qu’il dit. On regarde : l’escalier est entouré de vidanges et de déchets – douteux que ce soit l’entrée officielle. Ma collègue s’obstine un peu, le chauffeur veut rien savoir, je me tanne. En grognant, je sors le stock du char, je paie le taxi et je commence à descendre. Je commençais à en avoir ma claque, surtout que mon déjeuner (une banane et un yaourt) commençait à être loin). Et de l’ancien site, on doit être à 200m au gros top.
D’ailleurs, pour la petite histoire, des discussions avec le staff du terrain ont montré que 2500, max 3000 parce qu’on est des toubabs (des
blancs) sont bien suffisants pour se rendre jusqu’au Novotel. Évidemment, le restaurant du Club est fermé, mais le sera demain. Yé. Je commençais vraiment à avoir mal à la tête à force de marcher au gros soleil…j’espère avoir perdu au moins 20 grammes. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la bedaine !
La game de golf s’est déroulé sans incidents majeurs, mis à part le fait que j’ai été particulièrement mauvais. Pour ceux qui tiennent des statistiques, ne comptez pas sur moi pour vous donner mon score parce que j’ai l’impression que mon caddy n’a pas compté tous mes coups, pour ne pas me décourager…
La journée se termine grâce à un lift d’un couple de français à la retraite active (il travaille l’équivalent de 4 jours/semaine, pour se donner 2 après-midi pour venir jouer au golf). Ça a pris 30 min en évitant l’autoroute…

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