dimanche 10 décembre 2006

31, Rue Félix Faure

19 mai 2006

ésolé pour le délai, mais j’ai encore éprouvé des problèmes et, faut bien le dire, la semaine dernière a été assez relaxe. Après d’autres super réunions interminables où on pratique l’art de tourner en rond sans rien décider parce que de toute façon, la décision va être prise en un lieu plus élevé, et après 1001 vendeurs déçus de ne m’avoir rien vendu, après avoir perdu ma collègue, qui m’a quitté sans une larme, ce fut somme toute très tranquille.
Ha oui, j’oubliais, le fait saillant aura été cette semaine, lorsque j’ai finalement pu entrer dans l’appartement après une saga tout ce qu’il y a de plus rocambolesque. La semaine dernière, c’était les négociations de dernière minute entre le bureau et la propriétaire, avec bibi servant autant que faire se peut d’entremetteur. Tout allait bien, alors que les deux partis avaient accepté un virement bancaire (mercredi dernier). Or, quelques minutes plus tard, revirement : la proprio préfère des chèques personnels parce qu’elle a déjà eu des problèmes avec une autre entreprise. Elle veut donc que tout soit à mon nom. D’accord, mais je ne peux pas faire de chèque puisque je n’ai pas encore de compte bancaire. Pas de trouble, qu’elle répond, le directeur de la Bank of Africa est un ami, on va aller ouvrir ça vendredi matin. En quatrième vitesse, je dois faire les trucs administratifs, soit 3 copies de mon passeport attestée par la gendarmerie, avec frais de timbre (une taxe) de 100 CFA par copie (un gros 20 cennes chaque – dans un élan de générosité jamais surpassé, j’ai renoncé à faire payer mon employeur pour ces frais…)
Le vendredi, je vais donc la rejoindre à l’appartement, et on part à la banque. On ouvre le compte, on se renseigne sur le virement, l’après-midi j’envoie l’information à Montréal, le virement est fait on the spot. Ça augure bien.
Le lundi matin, je retourne en fin d’après-midi pour faire l’état des lieux.
J’arrive à 15h30, tel que prévu. L’agent arrive à 16h15. À 17h15, pas encore fini. Hmm, ma collègue, qui a laissé ses valises dans ma chambre vu qu’elle part le soir même, m’attend au bar en buvant une bière parce qu’elle ne peut rien faire, et elle veut certainement prendre le temps de souper et de se préparer avant de partir, sa navette étant à 19h30…tant pis ! Je me pousse en les laissant en plan, en train de compter les assiettes. Heureusement, parce qu’elles ont fini à 19h.
Le mardi matin, j’y retourne encore, armé cette fois de mes valises : ce sera l’aménagement. Le taxi essaie de me charger 3500 CFA pour me rendre. Le prix pour se rendre à l'autre boute de la ville est de 2000 CFA, et là je dois avoir 500 mètres à faire. Je lui dit max 500. Il me droppe près d'autres taxis, qui me disent que 1000 c'est bon. C'est encore trop cher mais bon, on s'obstinera pas trop pour 1$ de plus ou de mois.
L’agente arrive encore en retard. Elle me demande si j’ai l’argent…je réponds que je n’ai pas encore validé avec la banque. On appelle – l’argent est là. Excellent. Par contre, va falloir payer cash – ça prend 1 mois pour avoir un chéquier en Afrique. L’agente n’est pas à l’aise pour se promener avec une grosse somme. Je suggère un virement. Elle accepte, mais les baux ne seront pas signés avant le paiement. L’agente se pousse, je repars à la banque avec la proprio. On fait un peu la file jusqu’à ce qu’elle se tanne et appelle le boss. On passe plus vite dans la loge « élite », pour les VIP (apparemment, j’en suis un à partir d’astheure). On sort 3.3 millions en cash – les plus gros billets sont des 10 000 - pour que la proprio puisse aller déposer dans son propre compte.
Je retourne au bureau, discute avec mon boss et on décide de faire le virement à partir de mon compte et non celui de Montréal. En après-midi, je repars encore à la banque pour faire le virement. Je retourne donc voir le service VIP, ils me font le transfert, check mon compte…manque 200 000 CFA !
Y a eu une erreur quelque part. J’en ai à peu près 20 000 sur moi. Je ressors, courre au guichet de la BICIS (où ma carte Desjardins fonctionne), sort 220 000 – mon maximum, c’est presque 500 CAN, retourne à la banque, dépose le cash, fini le virement…enfin, c’est tarminé !
Le soir je défais mes valises, puis je vais souper au resto en face – ça ne me tente pas d’aller à l’épicerie – puis je m’installe dans le bureau pour installer mon ordi. Hmm, la chaise n’est pas confortable…je décide donc de la changer pour une autre chaise, plus basse, qui sauvera mes genoux de percussions sur le bureau. Malheureusement, j’estime mal la hauteur de la lampe de table (avec socle en céramique) qui est sur le bureau. Je l’accroche un peu. La lampe tombe un peu et décide d’y aller de sa célèbre imitation de Jean-Paul II embrassant le sol d’un aéroport. Malheureusement, l’imitation est imparfaite car contrairement à JP II, le socle explose sur le carrelage. Après 3 heures d’habitation, j’ai déjà pété quelque chose de l’appart. Et il y a plein de zones à risque, vu qu’il y a 3 vases et 1 autre lampe similaire. Par contre, j’ai rien brisé depuis. J’ai même pas mis le feu à la cuisine même si la cuisinière est au gaz (quoique je devrai trouver une méthode d’allumage qui ne brûle pas mes doigts) ! Qui l’eut crû ?
Au moins je suis chez moi, c’est pas mal comme appart. Un peu bruyant, mais bon c’est le centre-ville. La douche est mal foutue, parce que c’est pas une vraie baignoire, c’est un sabot – la moitié de la longueur d’une baignoire.
Je peux m’asseoir dedans (y a comme un siège qui prend la moitié du bain), mais quand on est debout faut pas bouger trop…surtout qu’il n’y a pas de rideau. J’entends mon frère rigoler d’ici, parce que j’ai toujours réussi à faire des dégâts d’eau même avec une douche étanche…
Enfin, je vous envoie des photos de mon appart. Comme vous pouvez le constater, j’ai fait mettre un lit simple pour pouvoir recevoir quelqu’un ou un couple (j’irai dans le lit simple, quand même !).

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